La grossesse est une période pendant laquelle une femme est particulièrement vulnérable aux douleurs dorsales liées à l'augmentation de la taille de son ventre. L'utilisation de nombreux analgésiques étant interdite pendant ces neuf mois, il est utile de savoir quelles préparations sont sûres. Quelle pommade antidouleur peut être utilisée pendant la grossesse ?
Pommade contre la douleur pendant la grossesse – effets
Une pommade analgésique contient dans sa formulation un anti-inflammatoire non stéroïdien sous forme de diclofénac ou d’ibuprofène, par exemple, ou un opioïde, comme la pommade au tramadol. La principale différence entre une pommade et une préparation orale est l’effet local. Lorsque le médicament est appliqué sur la zone douloureuse, il est absorbé par la peau et a un effet analgésique et anti-inflammatoire local. Le mécanisme d’action du médicament analgésique est spécifique à la préparation contenue dans la pommade. Les préparations en gel sont principalement utilisées pour traiter les douleurs aiguës et non les douleurs chroniques.
Pommade contre la douleur pendant la grossesse – est-elle sûre ?
La plupart des préparations classées comme anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ne sont pas adaptées à une utilisation pendant le premier et le troisième trimestre. Au cours des premières semaines de la grossesse, ils augmentent considérablement le risque de fausse couche ainsi que la survenue de malformations cardiaques chez le fœtus. D’autre part, la prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens pendant le troisième trimestre de la grossesse entraîne un risque de fermeture prématurée du canal artériel, communément appelé canal de Botall, ce qui conduit finalement au développement d’une hypertension pulmonaire primaire chez le nouveau-né, une complication très grave. Le deuxième trimestre de la grossesse est la période la plus sûre pour la prise d’AINS, mais les avantages de leur prise doivent l’emporter sur les effets indésirables possibles. C’est pourquoi les experts recommandent également d’éviter les médicaments anti-inflammatoires et analgésiques locaux, qui contiennent entre autres des substances telles que l’ibuprofène, le diclofénac, le kétoprofène ou le naproxène. Cela s’explique par le fait qu’aucune étude n’a encore été menée sur les femmes enceintes et les effets possibles de telles préparations. On suppose toutefois que, malgré leur effet local, ces médicaments peuvent passer dans la circulation sanguine et avoir un effet potentiellement néfaste sur le développement du fœtus.
Des moyens sûrs pour gérer la douleur pendant la grossesse
Le remède de choix pour tous les types de douleurs pendant la grossesse est le paracétamol. Comme il n’a aucun effet sur le fœtus en développement, il peut être utilisé tout au long de la grossesse. La dose unique de paracétamol est de 1 gramme et peut être répétée toutes les six heures. Malheureusement, aucune pommade contenant du paracétamol n’est actuellement disponible sur le marché, de sorte que l’utilisation de préparations sous cette forme est contre-indiquée pendant la grossesse.
Parmi les méthodes sûres pour soulager la douleur, on trouve également des méthodes non pharmacologiques telles que:
- Massage
- Kinesiotaping
- Utilisation d’une ceinture de réduction de la pression
En cas de douleurs dorsales persistantes, il est conseillé de consulter un kinésithérapeute qui tentera de soulager les douleurs persistantes avec des méthodes qui ne présentent aucun danger pour la femme enceinte.