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Décollement placentaire – pourquoi est-ce dangereux ?

19.06.2025

4 min. Temps de lecture

Un décollement placentaire prématuré, c’est-à-dire le détachement du placenta de la paroi utérine avant l’accouchement, est une complication qui survient généralement au cours de la seconde moitié de la grossesse. Il est considéré comme une urgence obstétricale, car il peut avoir des conséquences graves, voire entraîner la mort de la mère ou de l’enfant. C’est pourquoi un diagnostic rapide et une intervention médicale sont essentiels en cas de décollement placentaire. Mais quels sont les facteurs de risque et les symptômes qui caractérisent cette condition dangereuse ?

Décollement placentaire – causes et facteurs de risque

Parmi les principales causes d’un décollement placentaire prématuré figurent des modifications de la circulation utéroplacentaire ainsi qu’un apport vasculaire défaillant à la base du placenta. En temps normal, le placenta ne se détache qu’au cours de la troisième phase de l’accouchement. Si le placenta se détache plus tôt de la paroi utérine, on parle alors de décollement placentaire prématuré. Une hémorragie survient à l’endroit du décollement, et comme environ 600 ml de sang passent par le placenta chaque minute, les conséquences peuvent être dramatiques. La mère peut perdre une quantité importante de sang, tandis que l’enfant ne reçoit plus suffisamment d’oxygène et de nutriments.

Le risque de décollement placentaire est accru chez les femmes souffrant d’hypertension artérielle. D’autres facteurs de risque incluent les grossesses multiples, l’hydramnios (excès de liquide amniotique), le placenta prævia, un cordon ombilical court ainsi que les malformations utérines. Le risque peut également augmenter en cas de traumatisme abdominal, comme lors d’un accident de la route. Les études montrent également que plus la femme enceinte est âgée, plus le risque de décollement placentaire est élevé.

Décollement placentaire – symptômes et diagnostic

Dans 70 à 80 % des cas, le décollement placentaire entraîne un saignement vaginal. Cependant, si le sang s’accumule entre le placenta et la paroi utérine, le saignement peut rester invisible de l’extérieur. De nombreuses femmes signalent des douleurs abdominales et des crampes. Le diagnostic est difficile, car les symptômes apparaissent souvent pendant le travail et ne sont pas immédiatement perçus comme alarmants. Le décollement entraîne une baisse de l’oxygénation de l’enfant, ce qui peut se manifester par des anomalies à la cardiotocographie (CTG) ou, dans le pire des cas, entraîner la mort du fœtus. L’échographie est d’une utilité limitée, car le sang répandu peut être confondu avec le placenta.

Complications du décollement placentaire

Le décollement entraîne des hémorragies internes ou externes. Une perte de sang importante peut provoquer un choc circulatoire chez la mère, des troubles de la coagulation, voire la mort. Le décollement placentaire peut également avoir de graves conséquences pour l’enfant. Plus la surface du placenta détachée est grande, plus le risque de manque d’oxygène est élevé. Si ce manque perdure, cela peut entraîner le décès de l’enfant. Si le décollement se produit avant la 37e semaine de grossesse, il existe également un risque de complications liées à la prématurité, telles que la rétinopathie du prématuré, l’entérocolite nécrosante ou des troubles respiratoires.

Décollement placentaire – traitement

En raison des conséquences potentiellement graves, un diagnostic rapide et précis du décollement placentaire est essentiel. Malheureusement, les symptômes peu spécifiques compliquent un diagnostic rapide, ce qui peut retarder le traitement. Dans la plupart des cas, la suite de la prise en charge dépend de l’état de la mère et de l’enfant. Une grossesse avec décollement placentaire est généralement interrompue par césarienne.

Décollement placentaire et prélèvement de sang de cordon

Le décollement placentaire ne constitue pas en soi un obstacle au prélèvement de sang de cordon. Toutefois, si la vie de la mère ou de l’enfant est en danger, le personnel médical peut renoncer au prélèvement. En principe, il est possible de prélever une quantité suffisante de sang de cordon pour obtenir des cellules souches, que ce soit lors d’un accouchement par voie basse ou par césarienne.

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