Pendant la grossesse, il est très important de contrôler régulièrement la tension artérielle. Cela permet d'éviter les complications graves liées à une tension artérielle trop élevée. Quelles sont les normes de tension artérielle pour les femmes enceintes? Quel est le risque d'une tension artérielle anormale pendant la grossesse ?
Au cours d’une grossesse physiologique, la pression artérielle diminue d’environ 10 mmHg. La pression la plus basse est atteinte vers la 24e semaine de grossesse. Cette diminution est due à une baisse de la résistance vasculaire périphérique.
La tension artérielle doit être inférieure à 140/90 mmHg pendant la grossesse. Des valeurs de 130-139/85-89 mmHg sont considérées comme une pression artérielle normale élevée chez la femme enceinte. La tension artérielle est généralement considérée comme trop basse lorsque les valeurs tombent en dessous de 100/60 mmHg.
Tension artérielle pendant la grossesse – trop basse
Contrairement à l’hypertension, une pression artérielle basse pendant la grossesse n’est généralement pas associée à des complications graves. Elle peut ne pas provoquer de symptômes. Toutefois, il est fréquent qu’une tension artérielle basse pendant la grossesse se manifeste par un malaise, des maux de tête, une faiblesse ou des palpitations. Elle peut également être associée à des évanouissements. Pour veiller à ce que la tension artérielle soit correcte, il faut veiller à s’hydrater suffisamment, à dormir suffisamment et à pratiquer une activité physique.
En outre, il est important de savoir que la tension artérielle la plus basse est mesurée en position couchée sur le côté gauche. De nombreuses femmes développent également un syndrome hypotensif lorsqu’elles sont couchées sur le dos pendant la grossesse. Cela peut entraîner des troubles cardiaques chez le fœtus, il est donc préférable de choisir une autre position.
Tension artérielle pendant la grossesse – trop élevée
L’hypertension artérielle est un problème clinique important qui touche de plus en plus de femmes enceintes, en raison notamment de l’âge plus tardif de la grossesse et de la prévalence croissante du surpoids et de l’obésité. Une grossesse compliquée par une hypertension gestationnelle est toujours une grossesse à risque. Une tension artérielle trop élevée ou une hypertension pendant la grossesse est diagnostiquée lorsqu’elle dépasse 140/90 mmHg. Si elle est diagnostiquée avant la 20e semaine de grossesse, on parle d’hypertension chronique. En revanche, l’hypertension liée à la grossesse est diagnostiquée après la 20e semaine de grossesse et disparaît chez la plupart des femmes dans les six semaines suivant l’accouchement.
Il est très important de traiter une tension artérielle trop élevée pendant la grossesse. Il convient de garder à l’esprit que tous les médicaments contre l’hypertension ne sont pas sûrs pendant la grossesse. En outre, un mode de vie sain et un contrôle régulier de la tension artérielle sont très importants pour réagir le plus rapidement possible en cas de tension trop élevée, afin de pouvoir se rendre à l’hôpital.
Pourquoi une tension artérielle anormale est-elle dangereuse pendant la grossesse ?
Dans la plupart des cas, une tension artérielle basse n’a pas de conséquences graves. Il faut toutefois garder à l’esprit que ce que l’on appelle l’hypotension peut entraîner des évanouissements et est donc associée à un risque de blessure.
Une tension artérielle trop élevée pendant la grossesse peut entraîner de graves complications. Chez la mère, elle peut entraîner un décollement prématuré du placenta ou une insuffisance rénale. La pré-éclampsie et l’éclampsie sont l’une des complications les plus dangereuses qui peuvent survenir. En outre, le risque d’accouchement prématuré, de retard de croissance intra-utérin et de mort fœtale est plus élevé en cas d’hypertension. Les nouveau-nés sont plus susceptibles de nécessiter une surveillance néonatale intensive et des rapports font également état de possibles retards de développement (dus par exemple à l’hypoxie) et d’une prédisposition à une future hypertension chez l’enfant.