On estime qu’actuellement 1 naissance sur 5 bénéficie d’une induction du travail. L’accouchement est induit lorsqu’il est plus avantageux pour la mère et l’enfant de terminer la grossesse avant le début naturel du travail. De nombreuses femmes enceintes, proches de leur terme, souhaitent accélérer le processus de naissance de manière naturelle à la maison. Quelles méthodes existent pour accélérer l’accouchement ?
Remèdes maison pour accélérer l’accouchement
De nombreuses femmes qui souhaitent un accouchement naturel essaient des méthodes pour accélérer l’accouchement lorsqu’elles sont proches de la date prévue. Sur les forums en ligne, on trouve des posts sur l’accélération du travail en buvant du thé à base de feuilles de framboisier, de l’huile de ricin ou en mangeant des plats épicés. Certaines futures mères augmentent leur activité physique quelques jours avant la date prévue, nettoient, montent des escaliers, tout pour accélérer l’accouchement. L’effort physique peut entraîner une pression de la tête du bébé sur le col de l’utérus, ce qui peut favoriser son ouverture.
Les sages-femmes recommandent des méthodes comme la stimulation des mamelons et les rapports sexuels, à condition qu’il n’y ait pas de contre-indications. La stimulation des mamelons favorise la libération d’ocytocine naturelle, ce qui peut stimuler les contractions. Les rapports sexuels ont un effet similaire, et le sperme contient des prostaglandines qui peuvent préparer le col de l’utérus à l’accouchement et avoir un effet favorisant les contractions.
Accélération du travail à l’hôpital
L’induction du travail à l’hôpital a lieu lorsqu’il existe des indications spécifiques. Cela inclut, entre autres, une grossesse après le terme, la suspicion de retard de croissance fœtale, ainsi qu’une grossesse compliquée par de l’hypertension, du diabète ou de la cholestase. Cette approche réduit le risque de complications potentielles pour la mère et l’enfant.
L’accélération de l’accouchement à l’hôpital peut être divisée en pré-induction et induction. Initialement, la maturité du col de l’utérus est évaluée à l’aide de l’échelle de Bishop. Si le col n’est pas suffisamment mature, une pré-induction est réalisée, souvent avec l’utilisation d’un cathéter Foley (souvent appelé ballon). Cela dilate le col de l’utérus et augmente la libération locale de prostaglandines, qui ont un effet favorisant les contractions. Les méthodes d’induction de l’accouchement comprennent l’amniotomie (perforation des membranes) ainsi que l’administration d’une perfusion d’ocytocine. La rapidité et l’efficacité de la méthode dépendent de divers facteurs, dont l’âge gestationnel et le nombre de naissances précédentes de la femme.
Accélération du travail – Contre-indications
L’accouchement ne peut pas être accéléré s’il existe des contre-indications. Les méthodes d’induction ne doivent pas être utilisées si :
- Placenta ou vaisseaux placentaires bas
- Chirurgies antérieures sur l’utérus
- Rupture utérine lors d’une naissance précédente
- Cancer invasif du col de l’utérus
- Infection active à l’herpès génital
- Position anormale du fœtus (par exemple, présentation en siège)
- Risque de dystocie des épaules
- Disproportion du canal de naissance
- Lésions du sphincter anal lors d’un accouchement précédent
Il est toujours conseillé de discuter du désir d’utiliser des remèdes maison pour accélérer l’accouchement avec la sage-femme ou le médecin traitant. Si une femme a besoin d’une césarienne, elle ne doit pas essayer d’accélérer l’accouchement seule à la maison. Il convient également de noter que toutes les méthodes d’accélération du travail ne peuvent être appliquées que dans une grossesse à terme.